Groupe V: Changements d'implants mammaires non rompus
24 09 2024Groupe V: 29% des implants changés n'étaient pas rompus.
Ce groupe peut aussi comprendre des implants de silicone ronds et lisses de moins de 15 ans. En effet, je n'ai opéré aucun cas de rupture de ce type d'implants.
Pour l'ensemble de ces situations sans rupture, la cause la plus importante du changement d'implant dans ces cas était alors plutôt:
- Un changement d'habitus de la patiente (grossesses, variation de poids);
- Des implants initialement trop gros;
- Un redrapage requis la première intervention, non fait, à la faveur d'implants trop gros ou trop bas;
- Des capsules fibreuses (surtout pour les implants devant le muscle).
De ce groupe d'implants non rompus, mais remplacés:
- 60% étaient des implants de salin (Moyenne 14 ans, de 7 à 27 ans, pic 13 ans).
- 35% étaient des implants de silicone non texturés et non rompus.
- 5% étaient des implants texturés non rompus d'Allergan (moyenne de 20 ans) et
- 6% des implants texturés non rompus de Mentor (moyenne 20 ans).
Ces problèmes sont en grande partie évitables:
- Ne pas chercher à avoir des implants trop gros popur votre corps;
- Comprendre que lorsqu'un redrapage est requis, il vaut mieux le faire;
- Choisir le bon moment pour être opéré.
- Finalement comprendre que le résultat d'une intervention impliquant des implants mammaires, n'est pas éternel, et que le reste du corps, lui aussi, vieillit.
Autres articles
Une étude-maison sur le remplacement d'implants par le Dr Jean-Pierre Daigle.
À l'été 2024, j'ai procédé à une révision des interventions que j'ai pratiquées sur les seins.
Groupe IV Les Implants Micro-Texturés de Mentor.
L'usage de ces implants texturés a été très limité et ces derniers n'ont pas été associés au LAGC-AIM.
Il m'est impossible avec ce nombre réduit de tirer des statistiques.
Néanmoins, ces implants représentent dans ma série de patients, 2.5% de ces ruptures d'implants.
Il n'y a pas lieu de rechercher d'emblée des séromes ou des masses suggestives de lymphome associé aux implants mammaires mais l'échographie demeure sans doute d'examen de choix pour évaluer l'intégrité de ces implants.
Une mammographie de dépistage est aussi requise pour les patientes de plus de 40 ans ou plus jeunes, si elles ont une histoire personnelle ou familiale de cancer du sein. Rappelons que le but de la mammographie est de dépister une lésion de la glande mammaire et non pas d'évaluer l'implant lui-même. C'est aussi de la médecine rigoureuse d'évaluer glande et implant avec ces deux mesures pour avoir un diagnostic complet .
Groupe II: Remplacement des implants mammaire "Vintage"
24 09 2024
Il s'agit d'implants, en général, de silicone liquide, datant d'avant 1992. Puisqu'ils sont toujours en place, ces implants datent de plus de 30 ans.
Ils représentent 25% des implants rompus que j'ai opérés.
Les patientes consultent très tard (30 à 42 ans), car leurs seins ne sont plus leur priorité. Elles ont des limitations financières, ou de santé... . Elles me consultent souvent pour autre chose (visage, paupières), qui est alors, devenu pus prioritaire...
Ces implants peuvent être considérés comme rompus dans l'ensemble.
Il y a rarement d'investigation à faire. Les capsules de ces implants sont souvent calcifiées ce qui rend le bilan radiologique des seins eux-mêmes quasi impossible.
Essentiellement tous ces implants demandent qu'on enlève chirurgicalement silicone et capsules fibreuses, qu'on reconstruise une cavité, qu'on mette des implants modernes de gel de silicone, ou qu'on ne remette simplement plus rien.
Un redrapage, seul, n'est en général pas possible car il n'y a plus de glande mammaire.
Les implants sont souvent devant le muscle ce dernier s'est atrophié depuis des années.
Une reconstruction par derme artificiel ("Alloderm tm) peut être discutée mais est couteuse et associée à davantage de complications, une convalescence plus complexe et plus longue. Elle est rarement retenue comme solution. Des techniques qui s'apparentent à "la brassière interne" sont souvent requises bien que personnellement, j'ai toujours nommées ces techniques comme étant des "capsuloraphies".
C'est dans ce groupe qu'il est le plus fréquent de ne pas remplacer les implants. Une solution de "compromis" est souvent acceptée.
Je souhaiterais (recommande) qu'aucune patiente portant encore ces implants, ne les garde, si leur santé permet une intervention chirurgicale pour les retirer, les remplacer si possible.
Elles devraient au plus tôt obtenir une opinion d'un chirurgien en qui elles pourraient accorder leur confiance.